En quad, on profite du paysage (et de la poussière!), la végétation est rare… on a cherché les coins d’ombre! On est passé par un joli village de pêcheurs, Calheta. Au bout de l’île, une réserve naturelle bordée de dunes… nous nous sommes ensablés avec le quad mais avons fini par repartir!
Pour notre deuxième jour complet à Maio, on a exploré le côté ouest de l’île. On s’est baigné sur la plage de Joao où le sable blanc se mélange à de la roche volcanique ce qui donne un sable blanc et noir (un de plus à rajouter à notre collection !)
L’après-midi, on est allée dans une zone protégée. La plage de Lagoa est réputée pour les tortues et les petits requins mais à part une carcasses, nous n’en avons rencontré aucun!
Au retour, on s’est perdu pour retrouver la piste; on est passé par les sentiers agricoles au milieu des chèvres, vaches et dindons.
Nous profitons de notre dernière nuit, bercés au son des vagues…et du réveil au son de la basse-cour !
Pour la dernière demi- journée à Maio, nous nous sommes baladés dans le “centre-ville” de villa de Maio, on a fait un peu de sport en bord de mer et on est rentré dans un minuscule fort construit pour éviter le pillage de sel par les pirates (il ne devait pas les dissuader beaucoup!). Puis on a fini par traîner sur la plage où on a vu l’arrivage du poisson frais aux alentours de 12h.
Retour à Praia dans le même petit avion à hélices. Après avoir déposé les sacs à l’hôtel, on s’est baladé dans le centre ville. Nous avons été surpris par le nombre d’épicerie “bazar”, les lojas, tenus par… des Chinois! Un énorme casino-hotel est aussi en construction sur la petite île en face le plato (centre-ville). Après avoir erré dans la ville pour s’imprégner de l’atmosphère, nous avons dégusté un cuscus, gâteau de semoule à la cannelle accompagné d’un morceau de fromage et une caldeirada de poisson qui est un poisson entier cuit avec des légumes et des pommes de terre.
Levés aux aurores à 4h30 pour prendre l’avion pour Fogo à 6h30, nous sommes déjà dans le rythme pour la montée du Pico le lendemain! Nous sommes arrivés à Sao Felipe aux alentours de 7h ; les rues sont calmes, le soleil se lève à peine…
Sao Felipe est une petite ville très mignonne avec les sobrados, anciennes maisons coloniales très colorées.
Nous avons goûté au meilleur café de Fogo (à ce qu’il parait) chez un producteur local depuis trois générations. Nous avons visité le musée municipal où est résumé l’histoire de Fogo et les explications sur l’historique des coulées du volcan de 1769 à 2014.
Départ à 11h pour Cha de Caidera dans un colectivo. Nous sommes bien serrés dans ce mini-bus… d’autant plus que le chauffeur sert de colis-poste et récupère des paquets à monter aux différents coins de la ville, le trajet est optimisé! Et c’est parti pour 2h de route pour monter dans la Caldeira! Le paysage est superbe.
Après 1h15 de route, on arrive dans la caldeira (cirque) ; on se croirait sur une autre planète ; paysage lunaire de roches noires. Nous croisons la route du petit Pio (formé en 1951) puis de la coulée de lave de 2014 qui nous coupe la route. Une piste tortueuse (cette fois-ci, nous ne la prenons pas en quad!) se dessine entre les coulées de lave et les plantations de vigne pour nous conduire à Cha de Caldeira.
Après l’installation à la casa de Marisa, nous nous baladons dans ce qui reste du village détruit par la coulée de 2014. Sur le chemin nous rencontrons un petit garçon du village métisse … blond aux yeux bleus ! L’histoire dit qu’un compte français, coureur de jupons créoles, s’est installé en 1860 et a eu plus de 50 enfants avec 10 femmes ! Les Montronds sont toujours nombreux dans la caldeira.
De retour à l’hotel, nous profitons du chauffage au sol naturel (mesuré à plus de 60°C à certains endroits) pour nous poser un peu avant le grand jour. La vue sur le majestueux grand Pico nous impressionne… c’est le programme pour demain!
Départ à 6:00 avec Pierre, notre guide pour l’ascension du Grand Pico et descente par le petit Pico. La randonnée commence tranquillement ; on traverse tout le village et on se commence à suivre un petit sentier qui mène au volcan, le guide nous montre les manguiers, grenadiers, orangers, petits pois, coton, lavande…. Mais très vite ça se corse, la pente s’avère plutôt rude et il vaut mieux regarder où on marche avec les cailloux et la pouzzolane! Pierre a l’habitude de faire la rando 5 fois par semaine en période touristique, il sait où mettre les pieds et déplace les cailloux en équilibre pour nous préparer la route. Les derniers 150m c’est carrément de l’escalade ! Mais, après pratiquement 4h de marche, la vue vaut le coup une fois en haut. Petite pause sur la crête du cratère avec les autres groupes (des Français, des Espagnols, des Hollandais…).
On attaque ensuite la descente… Tout d’abord 250m de cailloux, la pente étant plus abrupte qu’à la montée, nous escaladons (non pas sans peine) avec précaution. C’est sûr qu’ il ne faut pas avoir le vertige ! Mais le guide est là pour nous aider. La descente se termine par 700m de pouzzolane dans une pente à 60° ! Les guides se mettent à courir pour dévaler la pente, on s’enfonce dans le sable noir et se laissant glisser pour faire des pauses jusqu’au Petit Pico.
En bas du volcan, au niveau du cratère de 2014, une faille rayonne encore de chaleur ; le guide pose une feuille d’arbres qui brule aussitôt sur le sol… c’est comme un énorme barbecue géant! Le cratère est coloré: le jaune du souffre, le blanc du camphre, … Nous rentrons nonchalamment à notre hôtel par les “dunes de sable noir” puis entre les plantations diverses, quelques peu éreintés par ces 7 heures de marche !
On décide de faire la randonnée pour descendre de Cha de Caldeiras à Mosteiros, en bord de mer (5h de marche puisqu’on on avait pas eu notre dose la veille !). Cela commence tranquillement. On quitte les coulées de lave pour s’enfoncer dans un parc naturel plus verdoyant et on commence à descendre dans les nuages. Les eucalyptus et l’humidité des nuages font office de brumisateur et nous débouche les narines. On ne s’est pas méfié de la météo de ce côté de l’île et nous nous retrouvons sous une pluie tropicale en arrivants aux plantations de café. Et là tout se corse ! La descente sur les cailloux glissants et la terre devenant boue, nous avons de plus en plus de mal à avancer.
Sur le chemin, nous sommes dépassés par des locaux chargés de bois et accompagné d’un âne: ils ont le pied sûr et connaissent le chemin par coeur ! Le Petit Futé déconseille la rando en période de pluie et nous comprenons pourquoi. Nous arrivons finalement en bas, plein de boue et trempés jusqu’au cou, sous le regard amusé des locaux. Un peit regret: ne pas avoir pu profiter de la vue sur la vallée et la mer tout au long de la descente. Retour à Sao Filipe ou nous attende nos bagages (secs) descendus par le collectivo. Direction l’aéroport pour revenir sur l’île principale, Santiago, et cette fois-ci passer une nuit à Cidade Vehla, ancienne capitale du Cap Vert.
Avant-dernier jour. Nous nous réveillons Chez Abel, dans une maison traditionnelle au toit de chaume tenue par un franco-capverdien, Joseph, qui nous accueille chez lui comme des invités.
En début de matinée, nous faisons un tour dans la ville pour voir les vestiges de l’ancienne capitale : Une église du XVeme siècle rénovée, la Rua Banana avec ses maisons refaite comme avant (dont celle où nous avons dormi), la place du pilori où les esclaves étaient fouettés, les ruines de la cathédrale dominant la mer et son fort construit pour protéger la ville des pirates et qui servait de porte d’accès à la ville jusque dans les années 60 et qui nous offre une vue magnifique sur la ville, la vallée et la mer. Ensuite, nous partons faire le tour de l’île de Santiago en taxi (en fait nous avons eu tout un collectivo rien que pour nous !). Nous commençons par traverser les montagnes du centre de l’île. La route mont et nous arrivons à Picos, petite ville perchée sur une crête, puis à Assomada, ville centrale de l’île connue pour son marché. Ensuite, nous traversons la serra Malagueta, parc naturel dont les paysages de montages déchiquetées sont superbes. Enfin, nous redescendons vers la mer, au nord de Santiago, vers la ville de Tarrafal. Là, nous déjeunons dans un restaurant typique puis nous baignons sur la belle plage entourée de montagnes.
Après avoir séchés au soleil, nous reprenons le collectivos qui nous ramène vers Praia en empruntant la route longeant la côte est de l’île. Les rochers et la mer ressemblent presque à la Bretagne, les bananiers et cocotiers en plus ! Nous traversons plusieurs villages de pêcheurs et des “ribeira”, vallées agricoles et leurs plantations de bananes, coco, mangues, oranges, … Arrivés à Praia, nous nous installons à l’hôtel et après une bonne douche, direction le centre-ville pour notre dernier soir.
Nous dînons dans la rue piétonne en observant le groupe de musiciens s’installer (21h c’est un peu tôt pour les capverdiens) puis après quelques chansons, nous nous dirigeons vers la Quintal Da Musica, restaurant célèbre pour ses soirées musicales où nous écoutons un groupe chanter en buvant une caïpirinha entourés de Cap Verdiens qui chantent !