Mercredi dernier, 5ème jour de l’année du coq (1er février), nous sommes retournés aux monts Lao. Cette fois, direction la partie la plus touristique du parc national: les temples taoïstes de Taiqing. La zone est située au sud des montagnes, au bord de la mer et est l’ensemble de temple taoïste le plus important de la région et l’un des plus importants de Chine.
Après vérification sur Baidu Map (l’équivalent chinois de Google Maps), la meilleure option est le taxi car le bus met plus de 3 heures à arriver sur site. Nous décidons donc de tester l’application qu’utilisent tous les chinois pour commander un taxi, Didi, l’équivalent d’Uber en Chine (Je ferais un post plus tard pour détailler l’utilisation de Didi en Chine). Après un peu plus d’1h, nous arrivons à une barrière. Les gardes expliquent au taxi qu’il y a un parking un peu avant sur la route et que nous devons prendre un bus. Demi-tour donc, et 10 min plus trad, nous arrivons devant un grand bâtiment avec un immense parking et le taxi nous dépose. Effectivement, c’est le point de départ des bus pour aller sur le site de Taiqing mais aussi sur d’autres site. Il y a déjà pas mal de monde. Grâce à notre carte annuelle, nous allons directement aux bus sans faire la queue aux guichets. Le bus part rapidement car il y a du monde. Après le passage des barrières, nous voici sur une route qui nous fait penser à la corniche sur la côte d’azur. En effet, la route suit la côté à flanc de montagne. Magnifique !
Le bus poursuit sa route jusqu’à un grand parking en bord de mer, juste à côté d’un grand ensemble temples, Taiqing Temple ! Après quelques photos, comme la plupart des chinois, nous nous dirigeons vers les temples. Pour y rentrer, il faut prendre un ticket (24 Y, environ 3,5 €). Après s’être fait passer devant 2 fois (typique des files d’attente en Chine), nous achetons les tickets et nous dirigeons vers l’entrée. Dés les premiers pas, nous sommes émerveillés par la richesse des peintures sur les temples, notamment les charpentes. Dés l’entrée, nous voyons notre premier encensoir, une grande sculpture en cuivre dans laquelle les chinois allument des bâtons d’encens pour montrer leur dévotion. Comme nous sommes en période de nouvel an, il y a beaucoup d’encens qui brûle.
En nous approchant de l’entrée du premier temple, nous voyons un chinois, à genoux sur un tabouret devant l’entrée du temple. En effet, nous ne pouvons rentrer dans les temples. Seul les moines peuvent. Dans chaque temple, des statues, souvent 3 principales et parfois d’autres sur les côtés, nous font faces. Grâce à une plaque en métal, nous pouvons connaître le nom du dieu ainsi que son titre qui nous donne une indication de pourquoi les chinois le vénère. Par contre, pas de photos des statues possible. Nous en prenons plein les yeux. Les statues sont grandes (3-4 m de haut), très colorées, richement habillées et toutes différentes. Nous comprenons rapidement qu’il y a plusieurs dizaines de divinités dans la panthéon taoïste. Il y a des dieux, des déesses, des empereurs, des reines, des immortels, des patriarches, des “dignes du ciel”, … Les temples se succèdent, tous différents les uns des autres, tous peints de façon très colorées. Nous passons à côtés de stèles gravées, de sculptures, d’arbres remarquables (le taoïsme est très proche de la nature), d”encensoirs. Nous franchissons plusieurs portes pour passer de zones du temples en zones du temples.
Tout ce parcours nous amène jusqu’au point culminant de l’ensemble religieux, une immense statue du sage créateur du taoïsme, Lao Tseu.
Un grand escalier nous mène au pied su socle, auprès duquel nous voyons une immense statue de buffle couché (animal sur lequel Lao Tseu est souvent représenté). Encore quelques marches et nous pouvons contempler, en plus de la statue, une vue à couper les souffle sur l’ensemble de temple, les montagnes et la mer.
Après plusieurs minutes de contemplation, nous redescendons vers les temples car nous n’en avons pas vu la moitié. Nous prenons une pose déjeuner sous le toit d’une pagode, avec vu sur la mer et surveillé par des lions (des statues, on vous rassure) puis nous continuons notre route pour redescendre vers la mer. Le dernier bâtiment que nous voyons semble être une grande salle de concert avec devant un jardin entouré d’un cloître. Encore une fois, la charpente du cloître est totalement recouverte de peintures (fleurs stylisées, dragons dorés, scènes de nature) et les murs entourant le cloître servent à exposer des estampes et de la calligraphie.
Nous sortons du temple, ravis de notre visite, et prenons le chemin qui monte dans la montagne. Après plusieurs centaines de marches (ils adorent cela dans les parcs nationaux), nous arrivons au pied d’un télécabine et nous essayons de demander si notre carte des monts LaoShan nous permet de le prendre. On nous explique que c’est fermé (même si en fonctionnement lors de notre arrivée). Nous n’insistons pas et décidons de prendre le bus (au pied du téléphérique) pour rentrer. Arrivés au bâtiment de la billetterie, après un passage obligatoire par la boutique de souvenir (majoritairement de la nourriture), nous décidons de prendre le bus pour rentrer car nous voyons, grâce à Baidu Map, que depuis ce bâtiment, il y a un bus direct à notre appartement qui met environ 1h30. Nous rentrons chez nous, fatiguées mais très heureux de notre excursion. Nous y retournerons pour explorer un peu plus la montagne, chercher un chemin en bord de mer et peut être tester le téléphérique.